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Photo du rédacteurLaurence Thomas

LIEGE BASTOGNE LIEGE CHALLENGE 2024 : un temps de flahute pour les cyclos !



Samedi 20 avril 2024, les seules images qui nous viennent sont celles d’Hinault dans la neige alors on ne va pas se plaindre… Aywaille, 5 H 30,  on sort du lit. Premier geste, regarder par la fenêtre et rien d’étonnant, les prévisions ont rejoint la réalité : il pleut des cordes, il fait froid et ça souffle déjà.




Le repas d’hier soir avec Jean-Philippe (pas diététique du tout) est encore sur l’estomac et on a peine à avaler quelque chose. On se contente d’un chocolat bien chaud et un morceau de pain d’épices.




De son côté, Fred qui participe également avec ses amis, ont opté pour la « diététique », plus sérieux.

La difficulté du parcours les contraint malgré tout à raccourcir sur la fin et éviter les dernières difficultés dont notamment l’ascension sévère de la Roche aux Faucons et la longue côte de Cortil : « Froid, pluie, grêle, vent et cuisses défaillantes ont eu raison de nous… » conclut Fred.





Dommage si prêt du but ! Mais la médaille est bien méritée compte tenu des conditions ! Un grand bravo à toi et tes amis !




On s’habille. Si on ne peut changer les éléments, au moins on peut s’en préserver : ce sera la panoplie d’hiver ! Gants et couvre-chaussures néoprènes pour la pluie plus adaptés à la grosse humidité.


Le départ du grand parcours (258 km et + 4000 D+) a déjà été donné à 6 H 30 et les parkings sont bien remplis. On se gare à 3 km du départ et nous sommes déjà bien trempés à préparer les vélos sous le déluge. Rapidement, nous suivons les cohortes de cyclistes pour rejoindre nos amis à l’arche du départ prévu à partir de 7 H 30 pour le 160 km (2600 D+). Il manque Ernst nous l’attendons en vain et nous partons vers 7 H 45. C’est donc sous la pluie battante que nous nous élançons Jean-Philippe et moi accompagnés de Michel et Didier nos copains d’aventure.


Dès les premiers kilomètres, les premières crevaisons succèdent aux patinages. Il faut être prudent, la chaussée est glissante et compte tenu de la météo annoncée, nous implorons le ciel pour nous épargner cette mésaventure même si Jean-Philippe a prévu trois chambres à air au cas où…


Sur la chaussée, une succession de garde-boues tombés des vélos probablement avec la force de la pluie. C’était assez surprenant….


Le rythme est rapide sur les vingt premiers kilomètres  même si nous n’avons aucune ambition de performance mais plutôt le bonheur de partager un moment sportif fort amical


avec pour seule prétention d’aller au bout de ce parcours difficile. Et puis nous sommes revenus cette année pour rayer cette cyclo « mythique » de notre To Do Cycling List Saison 2024 !


Cette année, notre parcours et le grand parcours ont été rallongés (des communes refusant le passage de cyclistes) avec une nouvelle portion aussi belle et exigeante que la finale dont le  Mur de Durbuy, Col de Roche-à-Frêne, Côte de Cortil … de nouvelles ascensions qui vont ajouter de la difficulté !


Après le Mur de Durbuy, le premier ravito se présente sur un sol caillouteux où nous posons les roues avec précaution pour éviter la crevaison. L’arrêt, malgré une éclaircie, amplifie la sensation de froid sur nos corps trempés. Gelés, nous avons hâte de repartir... Bientôt c’est la grêle et le vent qui fouetteront nos visages…



Les kilomètres défilent et on enchaîne avec la côte du Moulin de Fosse et celle de la Roche-à-Frêne avant le deuxième ravito puis la Côte de Niaster sans compter toutes les bosses pas moins pentues qui ne figurent pas sur la liste officielle et qui viennent pimenter l’épreuve !  soit déjà un bon cumul de dénivelé avec des pourcentages moyens qui cachent le plus souvent des ruptures de pente parfois terrible.



Km 108 : nous sommes au pied de la Côte de la Redoute, un des plus gros morceaux du parcours, avec ses deux raidards qui frôlent les 20 % Petit plateau et aucun pignon en réserve, on met tout ! On sait à ce moment-là que les grosses difficultés vont commencer et que les cinquante derniers kilomètres seront les plus exigeants.


La Redoute c’est toujours spectaculaire. Comme à la télé, la foule arrive la veille pour la course des pros le lendemain et nous encourage. Les campings cars stationnés sur tous les côtés, la musique, les applaudissements, une ambiance qui donne du courage. Quatrième participation pour nous et toujours aussi difficile !


Nous retrouvons un peu de temps sec qui nous permet de maintenir la température du corps convenable mais sitôt la descente entamée nous recevons une nième grosse averse qui se transforme vite en grêlons agressifs.


Très vite, il faut reprendre la gestion de nos efforts : Côte de Cornement, Côte des Forges avant d’attaquer la Roche aux Faucons pendant 3,5 km : une pente sévère dans sa première partie (1,5 km avec des passages à 16 %), un replat avant d’attaquer la seconde partie encore à 10 % …une montée en deux temps, terrible ! suivie d’un long faux plat où il est difficile de récupérer. C’est dans la Roche-aux-Faucons que nous avons remarqué le plus de dégâts.


Vient ensuite la longue Côte de Cortil …On croit que c’est fini, mais non ! Depuis 2022, la fin du parcours est plus difficile. Au lieu de plonger sur Liège comme en 2021 , il y a encore du relief avant de rejoindre l’arrivée à Banneux !, les derniers kilomètres sont montants et ne laissent aucun répit.


Satisfaits d’arriver ensemble sans pépins, une dernière et courte averse nous accompagne pour franchir l’arche du finisher.




Tout s’est terminé autour d’un repas où chacun a débriefé l’aventure dans la bonne humeur : trois copains étaient sur le 258 km, nous quatre sur le 160 et trois autres sur le 79.  Avec à l’unanimité, une immense reconnaissance aux organisateurs et surtout aux bénévoles piqués aux carrefours pour notre sécurité par ce mauvais temps.


Merci !






















































































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